En début d’année, Mozilla a acquis Fakespot, une startup qui utilise l’IA et l’apprentissage automatique pour identifier les faux avis et les avis trompeurs sur les produits. Aujourd’hui, Mozilla lance son premier LLM (large language model) avec l’arrivée de Fakespot Chat, un agent d’intelligence artificielle qui aidera les consommateurs lors de leurs achats en ligne en répondant aux questions sur le produit ou même en suggérant des questions qui pourraient être utiles dans votre recherche de produit.
Il y a une certaine ironie à utiliser l’IA pour combattre le fléau des faux avis, qui sont aujourd’hui également souvent élaborés à l’aide de la technologie de l’IA, comme GPT. Comme l’a rapporté CBNC en avril, un certain nombre d’avis sur des produits Amazon ont été créés de manière transparente via ChatGPT, car ils commençaient par la phrase suivante « En tant que modèle linguistique d’IA, » qui tend à faire partie des réponses de ChatGPT. En juillet, TripAdvisor a déclaré au Guardian qu’il avait déjà supprimé plus de 20 000 commentaires qui, selon lui, contenaient du texte généré par l’IA dans plus de 15 000 établissements de son système. La Commission fédérale du commerce des États-Unis a également proposé une règle visant à interdire les faux avis sur les produits, avertissant que l’IA ne fait qu’aggraver le problème.
Mais Fakespot utilise l’IA, y compris les technologies d’IA générative, pour rendre le processus d’achat en ligne plus fiable, et non moins fiable. Par exemple, il a lancé l’année dernière une fonction d’IA générative appelée « Pour et Contre », qui pourrait remplacer la lecture d’avis en rédigeant ses propres résumés des aspects positifs et négatifs d’un produit. La fonction a été entraînée sur des milliards de points de données, le modèle lui-même utilisant cinq modèles différents sous son capot, a indiqué l’entreprise.
Crédits d’image : Mozilla Fakespot
Cette semaine, Fakespot Chat a été lancé en test, permettant aux acheteurs de poser des questions à un chatbot IA sur un produit qu’ils envisagent, de la même manière que vous pourriez demander de l’aide à un vendeur si vous faisiez vos achats dans un magasin physique dans le monde réel. La technologie utilise l’IA et l’apprentissage automatique pour trier les avis sur les produits, en distinguant les vrais des faux, afin de répondre aux questions de l’utilisateur. Les informations de votre session de chat sont sauvegardées afin d’améliorer l’expérience pour les autres, note Mozilla, mais les utilisateurs n’ont pas besoin de créer un compte ou de divulguer des informations personnelles pour que l’expérience fonctionne.
La fonction est disponible via l’analyseur Fakespot ou peut être utilisée sur un produit Amazon.com à partir de l’extension de navigateur de Fakespot. Dans le premier cas, vous devez copier et coller l’URL du produit dans l’analyseur pour poser vos questions, mais si vous utilisez l’extension du navigateur, l’analyse démarre automatiquement. Une fois l’analyse terminée, Fakespot Chat apparaît sur le côté droit de la page d’analyse, à côté d’autres caractéristiques, comme les avantages et les inconvénients, ainsi que les notes et les points forts de l’évaluation de Fakespot. Vous pouvez alors interroger l’agent IA sur le produit pendant que vous évaluez vos décisions d’achat.
Le produit rejoint d’autres initiatives d’IA menées par Mozilla, notamment un engagement de 30 millions de dollars pour construire une startup et une communauté appelée Mozilla.ai, axée sur la création d’un écosystème d’IA open source indépendant. Mozilla a également organisé son premier défi d’IA responsable, qui encourageait les créateurs à concourir pour gagner des prix en créant des solutions d’IA dignes de confiance.
Mozilla admet que son nouveau chatbot d’IA n’a pas toujours raison, et invite donc les utilisateurs à lui faire part de leurs commentaires s’ils pensent que le modèle pourrait être amélioré.
« En fin de compte, notre objectif avec Fakespot Chat est de réduire votre temps de recherche de produits et de vous conduire à de meilleures décisions d’achat », a déclaré Saoud Khalifah, fondateur et directeur de Fakespot chez Mozilla, dans un communiqué.