De la Provence à l’asphalte : voici le nouveau défilé de Jacquemus

De la Provence à l’asphalte : voici le nouveau défilé de Jacquemus

Près d’une heure de retard Jacquemus dans sa dernière collection. L’attente n’a toutefois pas été très longue : lorsque le défilé a commencé, la société avait déjà mis en ligne sur son site Internet tous les vêtements et accessoires avec leurs prix respectifs. On ne pouvait pas encore les acheter, mais pour des raisons pratiques, il n’était pas nécessaire d’assister au défilé pour savoir ce que la présentation prévoyait déjà. Le besoin d’immédiateté n’est cependant pas incompatible avec l’essence de la présentation : avec ce modus operandi très marketinien, ils ont une fois de plus généré avec leur site cette sensation de FOMO qui les définit tant. « Je suis assis sur ce qui est probablement l’un des sièges les plus chers du monde, le banc Giacometti.« , a commenté Beka de stylenotcom sur Instagram. Et derrière les paysages provençaux, le designer. Simon Porte Jacquemus a décidé de se concentrer sur les institutions culturelles françaises. Si, dans la proposition précédente, il s’était installé dans les jardins de Versailles, il a préféré cette fois-ci les jardins de l’Institut d’art et d’histoire de Paris. Fondation Maeghtun centre privé situé dans le sud-ouest de la France qui abrite le meilleur de l’art du 20e siècle.

Parmi les œuvres de Joan Miró, Georges Bracque et Alexander Calder, le designer français a orchestré une exposition « L’art de l’art ».Les SculpturesUne proposition qui se distingue par une ligne constamment renouvelée depuis que Gigi Hadid a ouvert le défilé. Il s’agit d’une silhouette inspirée de Giacometti qui se concentre sur les épaules et abstrait la zone du torse. Les manches dessinent une ligne circulaire imaginaire d’un côté à l’autre du corps, tout comme certains pantalons de tailleur avec ceinture accompagnés de chemises blanches. Les sacs vont dans le même sens : des dessins géométriques circulaires comme le Calino ouvrent le spectre des possibilités dans l’une des sections les plus prometteuses de la marque. Les lignes sont sympathiques, tout comme la palette de couleurs : sur une base de tons neutres comme le noir, le blanc ou le gris, elles suggèrent de petites licences comme le jaune vanille ou le rouge, qui, dans certains cas, est également conçu comme un total look. L’imprimé léopard est le seul à faire son apparition, en noir et blanc et présent dans une jupe, un sac ou un manteau.

Ce qui est clair pour Jacquemus, c’est qu’elle cherche à s’éloigner de l’esthétique onirique avec laquelle elle a commencé à ses débuts. La marque n’est plus la métaphore parfaite de l’été éternel, mais celle d’une personne qui veut s’habiller différemment pour aller travailler. L’uniforme de bureau est au centre du défilé à travers une collection qui propose de donner un coup de jeune au tailoring, avec les mêmes formules que d’habitude mais avec des subtilités différentes. Des chemises dont l’un des cols est retroussé, des tops « old money » très esthétiques qui simulent le port d’un pull croisé par-dessus ou des sandales doubles parlent d’un esprit décontracté, voire amusant, qui n’a rien à voir avec les robes en lin ou les chapeaux de paille. En revanche, le geste de la plume ou les transparences sont toujours présents comme deux de nos propres codes dans les robes et les sweat-shirts.

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