Le premier atterrisseur lunaire européen recréé en réalité virtuelle

Le premier atterrisseur lunaire européen recréé en réalité virtuelle

Argonaut est un concept d’atterrisseur lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui devrait permettre de transporter des instruments scientifiques et d’autres charges utiles vers notre satellite naturel dans le courant de la décennie. Une équipe d’étudiants et de chercheurs du Centre des astronautes européens s’est tournée vers la réalité virtuelle (RV) pour imaginer plus facilement l’aspect et le fonctionnement d’un vaisseau sur la Lune.


L'exploration de trois des lunes glacées de Jupiter permettra de vérifier si elles présentent des conditions d'habitabilité.

Dans le sillage du projet Artemis de la NASA et du développement toujours plus rapide des technologies spatiales de pointe, la Lune est redevenue un centre d’intérêt pour les agences et les entreprises spatiales. La formation d’une base pour effectuer des opérations de fret, l’envoi de rovers ou la création d’établissements humains dans le futur est cruciale. Argonaut, qui n’est encore qu’une idée, pourrait rendre possible tout ce qui est prévu pour la Lune.

Le laboratoire de réalité étendue (XR) de l’ESA a réalisé une reconstitution VR pour évaluer à quoi ressemblerait le module qui faciliterait l’exploration lunaire. Les simulations effectuées servent à « tester les idées de conception de systèmes lunaires tels qu’Argonaut », tout en évitant les coûts et la logistique habituels de la construction d’un système lunaire. et de déployer des prototypes réels », explique Tommy Nilsson, de l’agence.

L'astronaute de l'ESA Alexander Gerst regarde la simulation Argonaut développée avec la réalité virtuelle.
Alexander Gerst, astronaute de l’ESA, regardant la simulation Argonaut développée avec la réalité virtuelle.
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Comme l’explique l’expert, « en simulant des parties du fonctionnement d’Argonaut (…), nous découvrons comment la RV peut aider à façonner son développement ». Grâce à la technologie qu’ils utilisent, ils peuvent développer une représentation réaliste de la surface du satellite. et simuler la lumière qui serait présente dans des zones très spécifiques, comme le pôle Sud lunaire.


La société prévoit trois voyages dans l'espace d'ici la fin de l'année.

« Nous avons veillé à ce que l’atterrisseur soit très détaillé. pour évaluer son fonctionnement et les défis qu’il pourrait poser. pour les personnes qui l’utilisent », explique Florian Dufresne, doctorant à l’ESA.

En utilisant la réalité virtuelle, Leonie Bensch, doctorante au Centre aérospatial allemand DLR, explique que. les ingénieurs seraient en mesure « d’anticiper et de résoudre les problèmes dès les premières étapes de la conception ». et de développement, ce qui permettrait d’économiser du temps et des ressources à l’avenir ».

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