Stefano Pilati est le premier designer invité de Friends of Fendi, le projet de la maison italienne qui invite d’autres créateurs à réinterpréter ses codes.

Stefano Pilati est le premier designer invité de Friends of Fendi, le projet de la maison italienne qui invite d’autres créateurs à réinterpréter ses codes.

On devine que Pilati a conçu cette collection en gardant ces images à l’esprit. « Les années 1920 ont été celles de la remise en question des genres, de la diffusion de la psychanalyse et du Bauhaus », explique-t-il. « À cette époque, la mode était au service des bonnes manières. Les vêtements reflétaient alors un discours social. Aujourd’hui, bien que celui-ci ait disparu, j’ai voulu relire son imaginaire. Renouant en quelque sorte avec la vision des Identités aléatoires, j’ai voulu traduire les attitudes de ce moment historique extraordinaire par une étude des formes faites pour les classes modestes et des détails qui font allusion à une nouvelle liberté.

DANIELE LA MALFA

Toutes ces indications cherchent à se rattacher, à un moment ou à un autre, au style qui traverse Fendi. L’exercice de Pilati va de la « relecture » des sacs iconiques de la marque, comme le Baguette ou le Peekaboo, à sa vision du logo avec le double F, un élément que le designer, à des années-lumière de l’exhibitionnisme, interprète de manière innovante et discrète jusqu’à le transformer en une sorte de texture, comme on peut le voir dans certains chemisiers et manteaux qui évoquent l’atmosphère bourgeoise de films tels que Confidences (1974), de Luchino Visconti. Réminiscence du film, dans lequel l’immense Silvana Mangano -dans le rôle de la froide, calculatrice et très élégante Marquise Bianca Brumonti– Vêtue d’une blouse à rayures verticales d’une précision architecturale et d’un impeccable trench-coat au somptueux col de fourrure signé Fendi, Pilati semble vouloir se réapproprier – et révolutionner – l’histoire de la mode. une élégance oubliée qui transcende le temps et les clichés.

DANIELE LA MALFA

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Cet article a été publié à l’origine sur Vogue.com

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