A la manière des poupées russes, la fin de match houleux entre l’OL et Leipzig, cache une crise qui certainement est plus profonde que la simple prise en grippe d’un joueur par les supporters. La banderole déployée avec comme slogan “Marcelo dégage”, a déclenché une réaction en chaîne qui en dit long sur l’ambiance tendue qui règne du côté des joueurs, du staff d’encadrement et de supporters au sein du Groupama Stadium.
En règle générale, lorsqu’une qualification est arrachée dans des conditions aussi “chanceuses” que celle de l’Olympique lyonnais, c’est le soulagement et une sorte d’apaisement qui prédomine. Ce ne fut pas le cas, car des supporters excédés et pas très fins, s’en sont pris à un joueur. La réaction de ses co-équipiers, qui ont pris sa défense, a envenimé la situation. Une nouvelle vive altercation a eu lieu entre les supporters et les joueurs, dont le capitaine Menphis Depay.
Une situation qui perdure, car bien qu’étant que remplaçant, Marcelo fut déjà la cible des sifflets la semaine précédente. Il a fallu l’intervention des stadiers, pour éviter que la situation ne dégénère. Marcelo, répondait aux insultes avec des doigts d’honneurs, il a fallu que l’état-major intervienne. L’entraîneur Rudi Garcia, Jean-Michel Aulas et Juninho se sont mis tous les trois d’accords pour protéger le défenseur de 32 ans. Cependant, le président Jean-Michel Aulas concède, “de la même manière que le calicot insultant Marcelo n’a pas lieu d’être et sera sanctionné, Marcelo ne doit pas réagir comme ça. La seule excuse, c’est que ça arrive après les insultes. C’est une réaction d’homme. Il faut qu’on arrive à régler ce problème”.
Si tout le monde fait bloc derrière un joueur qui n’affiche pas de grandes performances, c’est tout simplement parce que cette crise est une des conséquences, et non pas la cause profonde de la situation. Depuis 2 ans, la grogne monte dans les tribunes du stade. Le départ de l’ex-entraîneur Bruno Genesio n’a apporté qu’une parenthèse.
Concernant Marcelo, la solution apparaît assez simple, il a encore une belle cote du côté de Besiktas, d’où il arrive. Une négociation pour un retour devrait pouvoir s’envisager. Pour le reste, ce sera bien plus compliqué. Ce ne sera pas facile de renouer de vrais liens entre des supporters exigeants, et vivant sur un passé récent plus glorieux, et un président particulièrement autoritaire. Celui-ci, a l’habitude de mener les affaires à sa manière. En bon financier, il a le regard sur le portefeuille et les supporters sur le terrain.
Les 2 doivent s’entendre, car leur satisfaction commune dépend avant tout des résultats.
Crédit photo : Jacques Saadé
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